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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 06, 2010

Maladroite recension vases communicants, de plus ou moins près, en mars

(et piratage de photos, en barrières aléatoires)

J'ai été emportée, ravie, aux petites heures par la beauté du souffle (Kouki Rossi sur enfantissages)

«La turbine la plie la cambre puis la rend aux falaises


décalquées au plomb du ciel

Parée de solitudes figée à l’aplomb bras écartés sans public


elle tangue comme une algue»

http://enfantissages.free.fr/index.php/2010/03/05/souffle-par-kouki-rossi/

pour rebondir et retrouver Juliette Zara et un monologue dit/pensé

«toute la douleur s'est réfugiée là au centre c'est tellement plus facile de se sentir victime de se laisser faire se laisser glisser dans la fosse de vouloir mourir

{Antigone, Ariane, Cléopâtre, Dalida, Didon, Dorine G., Emma B., Eurydice, Iseult, Jean S., Juliette C., Ophélie, Marilyn M., Phèdre, Romy S., Sylvia P., Thisbé, Virginia W.}»

http://koukistories.blogspot.com/2010/03/les-vases-communiquants.html

et pour rester dans les beaux textes, j'ai suivi l'échange entre Arnaud Maïsetti (sur tentatives) la migration, l'écriture, le temps, l'inévitable

«Je me demande, alors : si dans quelques mois je serai encore là, à la fenêtre de la même chambre, tapant le même texte et arrachant chaque mot comme ma propre peau, comme j’arrache mes ongles sous la peur : je me demande si je serai là, oui ; à les voir passer en retour, s’élancer comme tout à l’heure par dessus la ville et traverser l’océan à l’ouest, s’arrêter finalement au signe du premier oiseau plus fatigué que les autres, plus sûr de la position des terres.»

http://tentatives.eklablog.fr/ce-qu-ils-disent-c138976

et, chez lui, le bloc tendu de Christine Jeanney, parce que

«parce qu’un bec un bossu une traine un serpent blanc, parce qu’un canevas couches se superposent, parce que terre feuilles herbes brindilles lumière branches un peu noires, parce que ciel au-dessus si tu l’oses, au-dessous se retourne et puis dans tous les sens, parce que c’est bien trop grand pour se limiter à,..»

http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article268

Echange, aussi, entre la concision d'Hélène Clemente

«Qui je suis. Si. Si cela. Si cela me plait d’être. Cette personne-là, alors je remonterai. Je remonterai sinon, je. Resterai ici. Ici»

http://ecritbook.typepad.fr/blog/2010/03/vases-communicants.html

et l'écriture «au dos» de Mathilde Roux

«J’écris au dos de mes projets restés lettre morte. J’écris au dos des lettres d’intention, formulées, bien tournées, joliment présentées, j’écris au dos de ce qu’elles cachent. J’écris au dos des lettres d’attention, attention portée, déportée..»

http://www.pendantleweekend.net/2010/03/sequence-vase-communicant/

Il y avait un des échanges les plus harmonieux, autour du cimetière, qui, par détournement personnel, m'a ramené à mes après-midi farniente au Père Lachaise, avec François Bon (chez Commettre) qui en fait un lieu de lecture en accord avec les corps enterrés, d'échanges de livres

« Et puis, dans ces élévations étroites de pierre, froides mais que n’habitaient plus ici que les chats, quelqu’un un jour probablement avait laissé un livre, un autre l’avait trouvé, en avait lu quelques pages et l’avait laissé. Peut-être, à cause de cet après-midi et de ces pages, avait-il à son tour oublié sans y penser son propre livre dans une autre des cahutes. »

http://www.commettre.fr/spip.php?article116#forum85

et Pierre Courtelle sur tiers-livre avec la description des vitraux des chapelles

« La fête est maintenant finie, le mince bris du manteau mauve fait un estuaire, une bouche d’eau ; ce qui sépare le verre et le plomb mène à une mer de lumière grise, empâtée de dimanche après-midi. Le sol s’est dérobé sous ses pieds, comme il doit arriver en de tels chagrins ; pourtant rien ne convient. La triste galette du soleil de Passion peint en couchant de carte postale, nous passons de très belles vacances sur la côte sauvage »

http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2066

La parenté ferme aussi entre Lambert Savigneux (chez Florence Noël) et son beau poème sur Haïti

« Ayiti, j’aimerai te comprendre, tu es dérive, tes murs sombres dans les failles, les déchirures de terre avalent tes enfants, le tremblement s’est fait tueur, ravage, détruit, tue, inquiète ceux qui sont au loin dans l’exil qui aimeraient être là, quand même ;

Un papillon tremble aussi

Es tu danses, conte improbable du rapt de l’amour , délire de la poésie quand la réalité entaille, on ne peut le concevoir ou avec peine, pourtant la violence quotidienne dépasse l’orgie tellurique »

http://pantarei.hautetfort.com/archive/2010/03/04/6d2addd1ee99224ff7b38ade2da09ada.html#more

et les efforts faits par Florence Noël, durement, profondément, pour écrire sur Haïti

«deux mois après Haïti et le poids d'un poème, pas

"Juste à côté, hors cadre, un silence écluse les dernières prières de mille bouches écrabouillées]

ce n’est pas Haïti

c’est l’homme tout simplement

mais dans le dénuement aride,

épure d’homme, silhouette filiforme

tordue, cassée, écrasée... »

http://aloredelam.com/2010/03/04/vase-communiquant-avec-florence-noel-haiti

Nathanaël Gobenceaux chez Jean Prud'homme et les souvenirs des matchs de foot

« JE ME SOUVIENS D’UN VOYAGE EN ANGLETERRE ; J’ACHETAIS DES MAGAZINES DE FOOTBALL, J’APPRENAIS DES MOTS -QUI NE M’ONT PAS SERVI DEPUIS- TELS QUE ‘WINGER’, GOALKEEPER OU ENCORE LEFT BACK ; PLUS TARD, J’APPRENDRAIS LES TRADUCTIONS ITALIENNES DE BUTS : RETI, GARDIEN : PORTIERE, ENTRAINEUR : TECNICO OU ALLENATORE. - Olhanense - Nacional - Rio Ave - Braga - Maritimo - Naval - V.Guimarães - Sion - St-Gallen - Lucerne - Aarau - Bâle - Bellinzona - Young Boys…

Nathanaël Gobenceaux http://www.lesmarges.net/files/68b0443c99bf9cdd8f597a52f856cafb-856.html#unique-entry-id-856

pendant que Jean Prod'hom revenait (et j'aime beaucoup ce texte) sur un chemin caché de l'enfance

« Au coeur même de cette ferveur le chemin restait discret et les talus souriaient à peine, ils nous enseignaient la bonne distance. Sans doute avions-nous tendance à choisir le plus court, mais il convenait de choisir parfois le plus caché pour être entre nous. Pas d’indicateur de direction, qui donc pouvait savoir où on était et où on allait? »

Jean Prod'hom http://leslignesdumonde.wordpress.com/2010/03/05/le-chemin-des-meilleries-vase-communicant-avec-jean-prodhom/

Echange aussi entre Juliette Mezenc poursuivant (sur à chat perché) la visite commencée avec le journal du brise-lame

« touchez cette truelle sur laquelle le béton est encore humide, passez la main sur la tapisserie en lambeaux, vous pouvez même en déchirer un morceau, ça vous fera des souvenirs, une fois là-haut. »

http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip/php?article154

et la cavale éperdue de Michel Brosseau

« on la connaît la part des ombres, et ce qui de leurs voix nous pousse vers l’avant – mais continuer, pas même un élan vers, non, simple cavale, cavale prospère et désespère, cavale hors du silence – s’il faut un poursuivant, ce sera lui, quant à la faute »

http://juliette.mezenc.over-blog.com/article-vase-communicants-4-46067338.html

La promenade ludique de repère et photo en repère et photo de Pierre Ménard dans le 10ème arrondissement

«échapper à coup sur est le voeu»

http://fenetresopenspace.blogspot.com/2010/03/promenade-geolocalisee-par-pierre.html

pendant qu'avec Anne Savelli, chassés de la ville, on s'installait dans des bars

« Il s’agissait de regarder les arbres, le canal, les bancs, de s’y absorber sans désir de fiction. Il s’agissait très jeune de faire partie des vieux (entendez inutiles). D’être près de leur voix, de leurs sous-entendus, de leurs phrases mâchonnées qui ne s’adressant à personne s’adressaient à nous, ceux de la salle »

http://www.liminaire.fr/spip.php?article500

Communication entre Cécile Portier, et le vieux manteau dans lequel, encore, se sentir belle

«Intérieurement je marche beau mais si un miroir, ou une vitrine, me surprenait à cet instant, il croirait à une disgrâce quelconque, non pas un pied bot, certainement beaucoup moins, mais quelque chose quand même, un handicap n’ayons pas peur des mots, une maladie qui rend le geste raide et gauche. … N’empêche, j’ai une très belle idée de manteau noir, qui ne vieillit pas et m’accompagne en hiver »

http://hublots.over-blog.com/article-sous-le-manteau-inalterable-ciel-logis-de-nos-idees-46033280.html

et le marcheur de Philippe Annocque, seul à voir, sans pouvoir s'arrêter

« C’est une sorte de grande fourchette à trois dents, longue d’une trentaine de centimètres, munie d’un manche en bois. Sa qualité rare me paraît évidente : certains détails ne trompent pas, telle l’épaisseur des dents à leur naissance. Voilà un outil modeste mais puissant,.. »

http://petiteracine.over-blog.com/article-seul-a-voir-un-systeme-de-chauffage-individuel-tres-sophistique-45984706-com

Accord entre le disque «artisanal» commandé sur internet par Jérome Denis

«On en a lu des choses stupides sur la musique et Internet, et voilà qu’on a devant soi, découvert et commandé en ligne, une de ces petites productions qui rappellent les beaux jours de sa jeunesse, le début des années 1990, les cassettes et les 45 tours faits main. Daniel Johnston, Sentridoh, Beat Happening. En glissant le disque dans la platine, on sent bien que rien n’est perdu, et même que, peut-être, le monde s’est ouvert en grand...»

http://kmskma.free.fr/?p=2312

et le traîtement des images de Kill Me Sarah

«En changeant la couleur du filtre coloré, le ciel s’assombrit, l’herbe se transforme en traits sombres inquiétants, comme les barreaux d’une prison imaginaire, les nuages prennent des aspects menaçants. Encore un changement de couleur de filtre et elle semble prise à la tombée de la nuit.
Là c’est différent. La lumière semble ancienne, une lumière légèrement usée.»

http://www.scriptopolis.fr/?p=1569

Se sont transvasés aussi, l'atelier d'écriture de Mariane Jaeglé

« La jeune femme qui l’a produit écrivait d’ordinaire des textes acides, humoristiques et enlevés au sujet de sa famille juive, et de l’incompréhension dont elle avait souffert étant enfant. Elle avait un projet autobiographique en cours, qui me semblait solide et dans lequel elle paraissait assez investie.

Quelques séances après avoir écrit le rêve de Nathalie Dessay, à ma grande surprise, Camille a annoncé sa décision de quitter l’atelier. Elle allait arrêter d’écrire. « Dans le fond » m’a-t-elle expliqué, « je ne me sens pas véritablement impliquée ».

http://www.lignesdevie.com/2010/03/marianne-jaegle/

et la goûteuse description par Gilles Bertin des guêpes sur une tarte, avant que les règles suivies par les boutiques deviennent rigides (en des temps enfuis)

« Ce dimanche quinze août 1999, c'était merveille de voir ces sept huit guêpes se promener dans une boulangerie-pâtisserie de Chateaulin (Bretagne) sur une tarte, ultimes témoins d'une époque où les mouches broutaient les viandes accrochées dans les boucheries. Cette tarte était le dernier carré d'un territoire qui disparaissait. »

http://mariannejaegle.over-blog.fr/article-les-guepes-par-gilles-bertin-45941670.html

et je continue, désolée pour les tenaces, (nombreux étions, et encore il y a deux échanges prévus dont je n'ai pas trouvé trace) avec un des textes qui m'ont été les plus bénévolents, et le long effort, l'hiver, dans le champ du père, écrit par Arf

«Le manche en bois écaillé me râpait les mains. Chaque pression déclenchait une douleur dans mes phalanges et un bruit métallique résonnait dans l’immensité de l’espace pour revenir châtier mes oreilles ourlées dans la laine. Un pied puis un autre et au sol, tombaient peu à peu les cadavres des miséreux arçons arrachés à leur mère nourricière...»

http://yzabel2046.blogspot.com/2010/03/de-ses-terres.html

pendant qu'Isabelle Burtin attend dans le vague d'une salle faite pour cela, avec, à la fin :

«Assis en face moi, en quinquonce, un homme un peu las, aux cheveux blancs, baisse la tête ; il referme une courbe vers l'étui de son violon, l'effleure de la main. Je remarque que, même quand il ne le regarde plus, il conserve du bout des doigts un contact lointain et léger avec lui. Comme si ce geste seul l'empêchait de sentir la solitude du voyage. J'imagine comme dans un halo autour de lui l'inquiétude tendre du bois précieux, les heures passées avec lui, les heures à venir, les concerts vers lesquels il s'envole, la vibration des cordes sous l'archet, les gestes répétés, néanmoins uniques.»

http://fut-il-ou-versa-t-il.blogspot.com/

Denis Sigur, chez Frédérique Martin, vivait le drame d'un clown amoureux

«j’ai couru comme un fou pour récolter enfin le fruit de mes opiniâtres prières…J’ai couru bras tendus pour amortir sa chute.
Pauvre tête folle ! Pauvre Bachi-bouzouk sur le plancher des vaches ! Mes grands pieds d’albatros se sont pris dans mes rêves. J’ai bien tenté de m’envoler, moi aussi, d’aller la rejoindre, quelque part, entre son firmament et mon enclos de sable.»

http://www.frederiquemartin.fr/category/mon-carnet/

et Frédérique Martin découvrait que son site était hanté

«Et attendre, assise au salon, attendre leur retour. Ah ! S’ils ne revenaient pas ? Il n’y aurait plus qu’à éteindre les lumières, bien tirer les rideaux et fermer la porte derrière moi.»

http://sigur-cyrano.blogspot.com/2010/03/les-vases-communicants.html

Anna de Sandre, chez Luc Lamy, donnait un texte dur sur une vieille femme, dont la maison avait été vendue par les siens à celui qui passait en évitant de la voir, la vieille femme qui écrivait «pour paraître légale»

«La senteur de vanille était des armoiries d’une étrangère et son faux père, ses faux oncles et ses faux frères jouaient pour une nuit à passer avec elle, jouaient à reculons les poings serrés sur ce foutu drap pour gagner et l’emporter, faire un trophée de son amande et puis cracher sur son visage.»

http://www.luclamy.net/blog/?p=4417

et Luc Lamy, avec une certaine allégresse de l'écriture, parlait d'une mère couturière dont le travail donnait des codes, puisqu'espionne elle était

«Allant son chemin sur des paysages de coton, de soie ou de lin,
imprimés ou pas… aux motifs de pays lointains,
de fleurs exotiques ou de carreaux sévères,
explorant de nouveaux horizons, chaque jour,
le pied bichait !…»

http://annadesandre.wordpress.com/2010/03/05/burda-un-tissu-de-mensonges/

Et puis, pour ma jubilation personnelle, (pas seulement sans doute) le feuilleton de la marquise progressait, en révolte des personnages, avec son auteur et le droit de réponse du commissaire Lognon (sur futiles et graves)

«Toujours est-il que moi, commissaire Lognon, fonctionnaire digne et respecté, et, je tiens à le préciser d’emblée pour les admirateurs de Maigret – j’avoue être extrêmement surpris de leur nombre, les méthodes de mon prédécesseur étant pour le moins baroques ! et souvent peu soucieuses de la morale, ce qui, comme je le dis souvent, quitte en ces temps de relâchement total tant sur le plan de l’éducation que sur celui des mœurs en général, à m’entendre traiter « d’infâme réactionnaire », pour reprendre la terminologie en vogue chez certains beaux esprits d’une intelligentsia s’évertuant inlassablement à prôner l’héritage si délétère de ce qu’il est convenu d’appeler l’esprit soixante-huitard, esprit n’étant ici qu’une commodité d’expression ! – je me retrouve donc ainsi ballotté d’épisode en épisode – autre bonne raison de penser qu’ils sont plusieurs, cet acharnement à publier chaque jour, attitude stakhanoviste peu coutumière de ce genre d’individu qui mène une vie généralement dissolue et donc peu propice à un travail intellectuel quotidien, à condition bien entendu de pouvoir honorer ce genre de productions d’un terme aussi flatteur !»

http://futilesetgraves.blogspot.com/2010/03/vases-communicants-lettre-ouverte-du.html

pendant qu'Anthony Poiraudeau, cédait à la demande de la marquise et parlait d'autre chose

«Hasard ou intuition féminine, il se trouve que la marquise éplorée mendia la grâce de ce sursis précisément l’un des rares jours où le narrateur n’est pas aux mains de l’auteur principal du feuilleton mais à celles d’un invité ponctuel. Et l’auteur du jour, sensible peut-être à la plastique demeurée avantageuse de la marquise (Yann-Erwann le confirmerait volontiers, vantards comme le sont les sportifs, orgueilleux tant de leurs victoires en tournoi que de leurs conquêtes sexuelles, les unes et les autres acquises grâce à l’admirable mécanique qu’est leur athlétique outil de travail), et estimant que, d’abord, la marquise n’avait effectivement guère été ménagée depuis qu’à dix-sept heures la veille elle avait quitté son domicile..»

Anthony Poiraudeau http://killthatmarquise.wordpress.com/2010/03/05/ou-la-marquise-implore-une-pause-qui-revele-au-lecteur-sa-passion-secrete/

Il y avait aussi les cas particuliers.

Comme Eric Dubois accueillant un poème de Patricia Laranco

«le temps

traîne et flotte devant mes yeux


Il est blanc filandreux vitreux

il passe au large de mes membres»

http://ericdubois.over-blog.fr/article-poeme-inedit-de-patricia-laranco-dans-le-cadre-des-vases-communicants-45701134.html

alors que le sien ne sera publié que plus tard, quand le site qui devait le recevoir sera remis en état. Alors, d'un de ses poèmes :

«Il n'y a plus de réseau

Internet ne fonctionne plus


Il reste nos bras et nos papiers

pour donner le mouvement


A l'ensemble»

et puis, un bel échange, qui n'avait pas été annoncé, entre Catherine Désomières et un groupe de catherinettes de 1917

«Mais chacune sans vouloir y penser se préparait à des regrets amers, tout en rêvant à l’être le plus désirable qui viendrait vers elle. Elles voulaient ignorer que l’objet de leurs pensées secrètes était devenu si rare, si précieux.»

http://dominiquehasselmann.blog.lemonde.fr/2010/03/05/graves-et-droites/

et Dominique Hasselmann devant des rangées de stèles

«Comme si tous ces visages étaient devenus alors la simple image de leurs noms gravés, et des lettres pas encore mortes à cause de l’érosion fatale de la pierre (vent, pluie, neige plus rarement) »

http://desormiere.blog.lemonde.fr/2010/03/05/noms-graves/

Je pense que je n'ai rien oublié, je l'espère, alors il reste le conte d'hiver,la poésie des mots et des photos en noir et blanc d'RV Jeanney

«et on irait tête haute se promener, dans les bois.»

et puis, chez lui, mon roman photo, l'histoire idiote, sans fin satisfaisante de Benoite et du pauvre Fabbio qui a émergé dans la mer du rêve, a nagé

«comme il le pouvait, malgré sa fatigue, sa maladresse.

Mais il était trop lourd pour cette étrangeté. Il a senti qu’il coulait. Il a regardé le ciel, et sa tête s’est enfoncée dans l’eau.»

http://rvjeanney.wordpress.com/2010/03/05/vases-communicants-brigetoun

18 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Brigitte; vous êtes étonnante. Merci de ces recensements si détaillés. De votre bienveillance. votre talent est délicat.

Michel Benoit a dit…

Ma tête à moi résistait à s'enfoncer dans les mots...

JEA a dit…

Grâce vous, les Vases communicants ne risquent pas de s'envaser...

Brigetoun a dit…

Michel chez RV et chez moi, peu de mots

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Quant on a à ce point l'esprit communicant, cela donne aussi visuellement des photos communicantes entre elles ! L'image au service de l'esprit, c'est ce dernier qui dirige le reste, le tien est particulièrement riche !

Michel Benoit a dit…

Brigetoun : mais pour moi c'est déjà beaucoup !

Lautreje a dit…

bravo et merci pour ce partage ! Bon WE en lecture et balade !

jeandler a dit…

Oui, étonnante Brigitte qui se matin nous ravit de cette recension.
Une mélopée déroulée pour le plaisir des mots, le goût des choses, la vie comme elle vient et s'en va...
Il faudra, dans la journée, y revenir encore cherchant quelque perle oubliée et qui nous aurait échappé...

cjeanney a dit…

Oui, ce qui m'a échappé pointé ici, communications, échanges, passerelles, et Brigitte pour lier le tout en cuisinière experte (l'imagine brutalement, chapeau blanc, tablier, spatules et casseroles de cuivre :-)). Merci Brigitte

arlette a dit…

Effarant de beautés conjuguées en un feu d'artifices... Quel talent "jeune fille" et du temps !!!à l'esprit vif

isabelle C. a dit…

Suis complètement sous le charme de cette mise en lien ! Chapeau bas Madame ! C'est magnifique.

Jeanne a dit…

point de maladresse à faire découvrir, à dévoiler, il me semble, ces textes riches, ces #vasescommunicants.
chaque mois un rendez-vous inégalable de mots pétris, malaxés pour nous proposer une autre vue du texte.
merci Brigitte pour ce rappel

florence Noël a dit…

sans vous Brigitte, les vases communicants communiqueraient si peu. Vos mises en exergue recoupent beaucoup de mes propres coups de coeur, mais vous au moins vous laissez une trace qui conforte les auteurs et encourage tous les lecteurs potentiels.

joye a dit…

L'exploratrice Brigetoun en casque colonial franchit le seuil de la grande Pyramide de Luxe-Or et elle fait cascader les bijoux étonnants relevés lors de l'exploit.

Ça alors !

F a dit…

et encore une autre écriture qui naît des samples, la façon de chacun d'interroger, questionner, se mouvoir...

D. Hasselmann a dit…

@ Brigitte : merci d'avoir réussi à intégrer nos deux contributions (celle de Catherine Désormière et la mienne) au dernier moment, car nous n'avons pas bien respecté les annonces préalables et mis en ligne très rapidement nos histoires.

Une petite pierre dans l'échafaudage de plus en plus impressionnant - et sa topographie exacte grâce à vous.

PhA a dit…

Paumée, peut-être ; mais ATTENTIVE.

Gérard Méry a dit…

Je m'envase dans tes vases communicants ou pas.