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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, juin 04, 2011

enraciner le rite

Vendredi premier du mois, c'est, vous le savez ou devriez le savoir, vases communicants. Et bien entendu il y a l'épatant scoop.it de Liminaire où ils se retrouvent tous http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants, et cette fois le billet de François Bon http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2589
Oui, mais il y a aussi ma manie. Alors fraiche, pas fraiche, esprit d'aplomb ou flottaison un peu vaseuse, je me suis entêtée, avec un peu de précipitation pour avoir le temps que tombe l'excitation - « nous sommes comme des enfants » disait Claude Favre – avant de partir écouter musique
Ainsi donc, vaille comme vaille, la carte du mois :

Corps et déclinaison d'un mot
un jeune garçon, Min-Su, Lian ou bien Tao, un baiser
« A l’heure des biscuits aux amandes et du traitre saké.

Il a penché la tête. Rêveur. Ailleurs.

Il porte un gros pull chocolat, manches retroussées, épaulettes. »
et
guetter cette silhouette et ce tatouage « Et cette chute de reins qui à ce point me fascine, avec ce tatouage dont je n’ai toujours qu’un minuscule aperçu, méticuleusement enchevêtré entre la ceinture de ses jeans taille basse et la dentelle de ses strings. »

deux billets du monde de Montparnasse
dans son royaume de Montparnasse-monde, dresse une typologie des butoirs (et se souvient de ce jour où, en 1895, le train ne s'est pas arrêté)
« Rien à voir avec les butoirs en béton massif prolongés par deux embrochoirs d’acier en place des voies 11 à 16 réservées aux Transiliens nous transportant, souvent sur deux étages, et nous débarquant là, nous les banlieusards. Du costaud face à notre lourdeur de mal réveillés des cités-dortoirs, notre usure quotidienne d’usagers transbahutés, dans un sens le matin, dans l’autre sens le soir »
et
Matthieu Duperrex de Urbain trop urbain http://www.martinesonnet.fr/blogwp/?p=9911
pour rester dans quartier, le 26 rue du Départ où habitait Mondrian, où Le Corbusier a écrit le « poème de l'angle droit », et qui n'existe plus, dans ce nouveau Paris (que j'ai vu naître)
« Paris futuriste, Paris de l’urbanisme souterrain et de la construction sur dalle, à la Défense et à Maine Montparnasse, qui s’est étalé là, comme pour mourir en gare, avec un front bâti irrégulier, un feuilleté précaire de géométries raides qu’au débouché de la rue de Rennes j’approche encore, frissonnant au vent, comme d’un rempart bleu de béton. » et que j'ai aimé ce texte !

ces mots qui s'effilochent, chercher la transparence, existe ce qui se perd, rester là dans la nuit, prête, à l'écoute, mais se heurter à ton silence – et « toucher quelque chose de toi que j'ignore encore, peut-être que je trouverai une perle. Une perle à libérer et à recueillir avec la langue, un perle un peu froide au début mais qui se réchauffera progressivement au contact de ma bouche. »
et
une « persona non grata » « C’est comme ça avec un air supérieur, le dédain coincé dans un sourire pleines dents que tu parlais d’elle, toi, la femme de grande vertu. » et t'écoutant le je du texte la trouvait belle

un échange sous l'influence des cravates (pour entretiens de recherche emploi)
science fiction un peu déjantée , qui bizarrement me rappelle « fuir est une pulsion » et certaine dame rencontrée lors d'une recherche d'emploi, mais il y a aussi un mouton, ou peut être pas, des cameramen, et un « dialogue de sourds », et puis ça se calme, et on peut rencontrer Gevissac et lui dire : « Je viens vous aider à construire votre planète. Je viens pallier votre déficit structurel. Je viens vous inculquer les bases, vous remettre sur la voie »....... et à la fin faut encore aider le petit prince à se recycler
et
pensées tourne dans la tête de l'homme, au travail, dans son bureau, en attente d'être viré, et il y a les autres, dans le même état, et le PDG qui ne mange rien « Il reste là, assis tout entre nous à nous parler comme si de rien, à nous sortir : pas besoin de déjeuner, pas la pre­mière fois que je saute un repas et puis voilà-t-y pas qu’il nous exhibe son beau laptop pour nous prouver que son premier mail envoyé du matin l’a bien été avant six heures car, oui, c’est un warrior ce type et moi je sais même pas ce que je mange mais j’ai la tête dedans, jusqu’à la nuque au moins », et puis ça continue

bel échange sur chemins pour cheminer, purement
avance, pense à tous les possibles, à ce qui l'entoure, aux lieux où pourrait mener le chemin,. «Au lieu de quoi je suis ici, à entendre le bruit de l’eau en stéréo, le chenal ressasse, les vagues jacassent. Je continue, sur ce chemin tout fait que j’ai trouvé là sous mes pieds, et qui m’arrange bien, à ne savoir où aller. J’avance pour ne pas me diluer car le monde est trop vaste. »
et le paysage est abstraction, le vertige est possible,qui la sortirait de sa propre absence.
et
prend un chemin pour se perdre, avec Serendipitor basé sur cette chère sérendipité, qui « vise aussi à lancer des défis à l’utilisateur en lui suggérant des actions tout au long de son parcours, s’inspirant des performances artistiques du mouvement Fluxus, des artistes Vito Acconci, et Yoko Ono. Au début des années 60, Fluxus propose des promenades-performances, proches des dérives situationnistes. Une variation de la marche comme mode artistique opératoire. »
mais de son chemin, si charmant, et des cygnes « Le sol est jonché de leurs plumes blanches, l’impression de marcher sur une moquette blanche » l'application ne garde que quelques photos alors il dit les autres, celles qui manquent

le voyage, les trains, et l'idée de voyage
à propos de voyage, mon Var (oui j'ai pas mal de « mon », voyage lentement mais tout de même) et le train un de plus qui ne passe plus à Draguignan : « C’est un havre de paix, un chemin de promenade, une sorte de petit val qui serpente dans et hors de la ville, entre et sort incognito, la vie moderne ne s’en aperçoit plus, pas goudronné, le chemin n’a plus aucun intérêt » avec parfois des traverses qui ralentissent la course des joggeurs, et me touche la chose et me touche la mise en mots
(il était si lent et si charmant le train entre les pignes de pin) et morne est la gare devenue gare routière (et moi non plus je n'aime pas les cars, pour ça que je ne connaitrai pas le Vaucluse, puisque c'est la même chose)
le voyageur, « D’abord voyageur autour de sa chambre, dans les gares, il était à son aise, chez lui est ailleurs. Regarder plus loin, à travers le cliquetis des panneaux indiquant les au-delà de la ville tentaculaire, cela le fait rêver, l’imagination voyageuse » et puis l'Italie, d'autres, le suivre, jusqu'au bord du fleuve où s'est arrêté

un très bel échange sur les chambres closes
au départ, chambre close, chambre stérile, début sans contact – à dix ans une petite maison refuge dans la chambre : « de temps à autres refuser les murs, le lit, l’étagère de livres et se réfugier dans le placard. S’encastrer, étouffer, attendre, une minuscule lampe à la main, ampoule de maison de poupées. Etre trop grande, alors, dépasser tout le monde. Tu fais bien une tête de plus..., On te donnerait deux ans de plus..., écoeurant leitmotive d’adultes, hommes et femmes, dont les phrases ne sont pas très claires. » et toutes les chambres closes imaginées, craintes, terrorisantes ou non, au long de la vie, jusqu'à la désirée avec table objets indispensables et temps arrêté
et
les chambres fortes, celles qu'on porte en soi : « Elles sont closes parce que dans le souvenir on ne passe pas par des couloirs d’une chambre à une autre. Dans le souvenir ou les rêves, si on marche dans les couloirs, ils ne mènent qu’à d’autres couloirs. Si on est devant une fenêtre, et qu’on se détourne de ce qu’elle vous propose au-dehors, on n’est pas dans un endroit clos : si même on est dans une chambre, c’est une chambre sans mur. » mondes clos des livres et des cartes, chambres de l'enfance, chambres de l'écriture.

récit – le cahier pour écrire au jour le jour, les plans de la ville à découvrir, le livre « degrés » de Butor, et la mémoire - « ce récit que tu as commencé le 6 avril, alors que tu commences à préparer ton départ, t'a obligé à un long retour vers les premiers balbutiements de cet événement qui t'occupe; tu trouvas étrange, dans ce train qui file en avant, d'écrire ainsi à contre-courant – mais la complexité de ce voyage commençait aussi à t'être familière. »
et
longue, belle description d'une grande place en terrasse dans une vieille ville, et en creux, de son histoire ou de celle des habitants
« Cette place est aussi couverte, des piliers de chêne, des poutres de pin sylvestre forment la toiture, chevrons sculptés et peints, à la manière orientale, dont les motifs nous échappent, de par leur hauteur, même leurs couleurs sont indéfinissables, seuls les sons qui en viennent sont clairs et sans ambiguïté : grincements et craquements (comme ceux de l’oiseau pris au piège depuis trop longtemps quand le braconnier est mort) amplifiés par la grandeur de l’édifice qui les rend plus terrifiants que le tonnerre (un peu comme le bruit que ferait la Lune si elle s’écrasait sur la Terre). »

poésie songeuse, l'enfance partie
Isabelle Pariente-Butterlin http://louiseimagine.wordpress.com/2011/06/03/les-vases-communicants-juin-2011-–-echange-avec-isabelle-pariente-butterlin-aedificavit/
on ne se souvient pas des dernières fois, de la dernière fois qu'on a entendu le bruit de cette cour d'école
« Je me souviens encore, des barrettes dans les cheveux bouclés, des tartines emportées sur le chemin de l’école, les doigts un peu poisseux qui sont délicieux même loin dans la matinée, je me souviens des marrons lisses et des jeux interminables auxquels ils suffisaient amplement, immensément, infiniment. Et de tout cet infini là. »
et
après black-out, se souvenir, les bribes, l'enfance, les bonheurs et les petites peurs
« Le parfum du lilas dans le jardin. Celui, plus profond, de la figue. Aller cueillir le fruit à même l’arbre. Sève blanche collant aux doigts. Recommencer.

regards
le regard de la panthère – le texte, tant beau
« éclat noir et or

au regard cru des prunelles


encore aux narines


la stupeur âcre »
et
l'espace et le regard – les photos,

un très bel échange, tête dans le rêve des nuages
lester ses rêves, puisqu'il est parti, suivre les nuages
« dérive..

que file la barque vers un océan

file..

que se tisse le coton

tisse.. que s’esquisse le rêve »
et
le fil d'une vie cherché, rêvé, dans les nuages, dans le ciel, à travers vitres des classes et bureaux (c'est fort beau),
« Je quitte un monde pour rejoindre un autre univers. Je laisse des traces sur le fil de ma vie. Des traces que les autres voient, des traces qui m’importent peu. Vous ne savez pas où je suis. Regardez-moi bien dans les yeux, vous ne le saurez pas »,
mais aussi les vies des autres, observées, en silence, gardées

au royaume du roi
le roi des éditeurs, lui-même, qui a daigné donner cinq histoires, http://ancion.hautetfort.com/archive/2011/06/03/le-roi-des-editeurs.html, comme :
« Vous reprendrez bien un peu de tête d’auteur ? demande le roi des éditeurs en tendant l’énorme plat aux critiques littéraires. C’est fait maison. La recette ? J’ai pris les trois ou quatre meilleurs auteurs de mon cheptel. Je ne vous dirai pas leurs noms, et vous laisse deviner… Exact, il y a du Le Clézio de la période mexicaine, mêlé d’un chouya de Régis Jauffret, d’où le goût un peu acide. Vous avez peut-être remarqué l’arrière-goût de Philippe Sollers, j’ai choisi sa période Femmes. D’où la sensation légèrement sucrée. »
et
savoureuse lettre de refus de libraire
« Étant donné le nombre de titres que nous recevons à la librairie, nous ne sommes pas en mesure de renvoyer tous les livres à leur éditeur. Votre caisse de livres a reçu le numéro XXXX. Elle sera conservée en réserve pendant trois semaines à dater de l’envoi de cette lettre. Durant cette période, il vous est loisible de venir la récupérer sur place. Passé ce délai, ces livres seront détruits ou donnés à de bonnes œuvres. »

les enfances en allées
la jeunesse va, emporte ces promesses – il y a la vie, les beautés et
« puis il y a ceux-là
qui trouvent le courage
l’amour fou inventer
même si
rien jamais
ne vient taire le manque »
et
la guerre du mercredi, du fond du jardin au petit parc, jusqu'à la perte quand les autres quittent l'enfance. Un texte passablement merveilleux, et, au coeur de cette guerre :
« C’était une guerre d’un autre temps, sans haine et sans fin, qui n’a cessé que lorsque nous avons quitté le quartier, si noble et si pure que nos ennemis avaient oublié depuis longtemps qu’on était en campagne. On avait éradiqué toute forme de violence, ne connaissait ni morts ni blessés, au bilan quelques égratignures dues aux ronces qui bordaient le pré descendant en pente douce le long des escaliers tournants »

l'océan : échange à partir de « Les premières gouttes sont imperceptibles. On regarde là-haut, on doute qu’on ait reçu quoi que ce soit de ce ciel gris perle, lumineux, où jouent à distance les miroitements de l’Océan. » Jean Rouaud
océan première version - la pluie, une qui n'a pas de nom, la marée dans un coin du journal, du moins ses horaires, mais pas l'océan, trop loin, pas le temps, sauf une fois
« On y était pas retourné depuis. On y aurait fait quoi d’abord ? On avait quoi à voir avec ceux qui passaient sur la nationale ? Avec leurs caravanes, leurs tentes et tout leur barda… Ceux qui venaient faire le plein chez l’oncle à la station, juste à côté, ou qui s’arrêtaient de l’autre côté de la haie et demandaient combien il y avait de bornes encore jusqu’à la mer. On les regardait passer. Sans jamais participer au mouvement. Après tout se tenir en bordure était suffisant. Puisque le monde envoyait ses signes jusqu’à nous. Comme une pluie dense et fine… »
et
la côte sauvage, ou une des côtes sauvages, celle de Charente-Maritime, déserte autrefois, au temps de l'enfance, déserte maintenant à la fin de l'hiver et la promenade est belle
« On marche le long de l’eau, c’est toujours pareil, et à chaque pas différent. On regarde les paquets d’écume éphémère. »

s'inviter dans la thématique de l'autre, et s'y insérer, soi, avec bonheur
traverser (dans la suite des textes lus ici, des traversées de la route) refus en beaux flots, en phrases qui s'entrecoupent
« Jusqu'à ce que je comprenne.

Ils gueulaient que les chars allaient arriver d’une minute à l’autre.

Mais ça n'avait pas marché, personne ne s’était arrêté pour autant.

Parce que cette rupture avec le dehors était devenue leur sel.

Ta tête, tu ne l'as plus remuée.
Ni dans un sens ni dans l’autre.
Mais tu as traversé. »
et
a retrouvé le rat qui a tenu journal là. Et ce rat nouveau a des dires qui sont superbement goûteux
« voilà ce que j'ai entendu de mon petit village, de ma pauvre maison qui m'est une province, et beaucoup davantage, là où, pendant que d'autres vaquaient dans la douceur haut-saônoise, j'ai tenté sans relâches de retenir cette bestiole qui s'entortillait sans fin alors que m'attendait plus haut la saison des amours »

corps qui s'en vont, et mer
une micro-fiction radiophonique et funéraire – une voix qui raconte -
remarquable, savoureux récit de l'enterrement, ou immersion plutôt, de Michel, près du brise-lames où a passé tant de temps, avant de partir avec cette femme
« n’aurait jamais dû. L’océan, c’était pas fait pour lui. Je vous le dis, la mer, moi je l’aime, j’y suis tous les jours dessus, mais j’aime que celle-là, en fait, les autres, elles ne m’intéressent pas. Et lui, il m’est d’avis que c’était la même chose. Alors, il s’y est pas fait à sa nouvelle vie et voilà le résultat »
et
l'histoire d'un goéland et d'un atome de carbone
« bifurcation, ligne brisée, plan de vol modifié, l’aile dans la cendre a trempé,
le goéland in fine s’est élevé.
Il s’est ensuite dirigé dignement vers le large. On en vit plus d’un sourire en le suivant des yeux,
quelques grammes du corps réduit sur les plumes, »

une photo, un grand ensemble surgi d'une terre ingrate
une femme et le passé de son mari venu demander des comptes, et un paquet
« Elle ne lui laissa pas terminer la phrase, elle lui tendit la boîte, le poussa vers la porte, ferma le loquet, puis elle se rendit dans la chambre de son fils. Il dormait toujours paisiblement, le pouce dans la bouche. Elle l’embrassa sur le front et murmura : « Toi, tu ne seras jamais comme lui, jamais. »
et
« Il faudrait bien trouver une solution : le paysage était quand même désolant, désertique, débilitant. Le soir, je montais les vingt étages à pied (récemment, j’avais lu dans Libération cette formule : « l’ascenseur social sent la pisse »), il paraît que c’est un excellent exercice physique. Je n’étais même pas essoufflé quand je sonnais à la porte 2012. »
et derrière la porte, il y a elle et sa dépression, et le manque d'envie de la retrouver, enfin il y avait.

une liste de noms de villes, de régions, quelques photos, et c'est délicieux – et à la fin
« j'aime Paris au mois de mai »
et
elle dans la campagne,
« et elle pleure mais je ris à n’en plus pouvoir, étourdi par tant de ressemblances entre ma campagne et l’oubli, et je m’oublie et elle aussi mais elle pleure et moi je ris. »
alors elle court, et il est perdu – mais « Vous pourrez me retrouver, entouré de quelques amis, je ris aux éclats, des éclats de verre ; on entend parler de moi, je reste un mystère. »

et, vous en avez fini, avec un échange que j'ai la faiblesse d'aimer :
Ana nb (ci-dessous)
rouge, et noir, la mise à mort de deux jeunes anarchiste, (et c'est superbe)
« deux hommes mordent la terre deux hommes mordent la terre jusqu'au sang deux hommes mordent la terre jusqu'aux cendres rouges maintenant le rouge sang profond sud s'entremêle au ciel noir »
et
rouge, une succession, un peu scolaire peut-être,..
« Un dos noir puissant, fonçant sur le sable, un corps penché, pesant, le bois qui entre, oblique, fouille, la chaleur, la musique – la douleur sourde, et le rouge interne en bouillon »

Et puis finalement, après énervement contre machine rétive, longue restauration et long sommeil, dont me suis réveillée ensuquée, douloureuse et sottement paresseuse, j'ai laissé tomber le concert et j'ai survolé tout ce que n'avais pas regardé dans google reader pendant des heures, et j'ai regardé-écouté l'Orfeo de Monteverdi dirigé par Harnoncourt.

14 commentaires:

Lautreje a dit…

peut-être qu'un jour j'oserai me lancer, j'aime cet échange, ces deux expressions sur le même thème, c'est une grande ronde de duos !

captcha : dings !!

arlette a dit…

Bravo pour ce tour de lecture l'esprit vagabonde et saute et revient "la chambre close" me plait(F Bon)
Travail énorme moi, qui exploite un thème longtemps tout est question de personnalité
J'admire ce que je ne sais faire

Brigetoun a dit…

mais si superbe flop que je pense que c'est la dernière fois

F Bon a dit…

on lit tout comme un voyage, comme à chaque fois (et désolé de n'y venir qu'à 8h53 i)

Brigetoun a dit…

n'a rien et ne doit rien avoir d'une obligation, mais pardon suis de mauvais poil à cause du temps JE VEUX AVOIR CHAUD

Anonyme a dit…

tu devances le soleil en nous emmenant ainsi. Merci.

Pierre R. Chantelois a dit…

Vous êtes adorable. Votre cri du cœur : JE VEUX AVOIR CHAUD est si particulier. Mais je voudrais tout de même vous dire que vous avez eu raison de vous entêter. Cette revue des vases communicants se lient passionnément... passionnément et encore passionnément.

Michel Benoit a dit…

Inondée de textes,d'images et de musique, j'espère que tu ne fus pas inondée de pluie cette nuit...

jeandler a dit…

Si tu veux avoir chaud
viens donc par ici
à Paris c'est tout cuit !

Ta machine est rétive . Reconnais qur tu ne la laisse pas chômer...

Merci pour ces lectures croisées qui demandent qu'on y revienne sur tes pas.

ana nb a dit…

merci grand merci encore pour notre échange rouge,je laisse ici un lien sur la présentation du documentaire d'Eulalia Goma Presas http://www.liberation.fr/medias/0101201244-arte-20h45-granados-et-delgado-un-crime-legal-documentaire-ni-dieu-ni-maitre-innocents

Gérard Méry a dit…

Pas étonnant que tu ais sommeil après cette course mots effrénée !

Brigetoun a dit…

ana merci pour le lien
gérard pas seule à la faire la course aux mots

micheline a dit…

C’est un oui c’est un non c’est comme un long pèlerinage à rompre les bâtons d’un très joli voyage à travers les saisons

joye a dit…

Je ne sais pas comment tu fais, mais j'admire ! BRAVA !