commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, décembre 09, 2011

Ciel de jeudi, recyclage de cieux ré-inventés en convoi

Suis allée au coin de la place poster enveloppes sans intérêt et prendre dans les yeux, garder pour m'en faire miel pour ce jeudi, la caresse du soleil sur le fronton de l'ancienne comédie, tache rose entre le bleu franc et léger du ciel et l'ombre qui noyait encore la façade, sourire de pierre, frémissement au voisinage des dernières feuilles d'un platane.

Ai tenté de me servir de mes mains et de mon cerveau, avec des résultats mitigés, de tenter de résister à ma puissante pente vers l'état de grosse ourse hivernante.

Pour tromper Paumée sur mon vide, lui offre les deux premiers paragraphes d'une série « cieux » dédiée au convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/

Ce serait flottant, comme surgissant depuis le toit de la longue façade à ma gauche, un ciel en masse noire, qui s'amenuiserait peu à peu, s'effilocherait en haillons sombres ou d'un gris décourageant, qui s'avançaient contaminant, rongeant, le blanc grisâtre en couches superposées, très fines, amas de mousseline, accroché au souvenir d'un halo rose très doux, tirant sur le pèche, en mémoire d'un soleil en train de sombrer au loin.

Ce serait un jour clair, presque transparent, et nous irions sous un bleu de vierge florentine, que des lambeaux de nuages blancs, effilochés et légers, auraient parcouru paresseusement, si paresseusement que leur mouvement ne serait perceptible que pour les rêveurs en longue contemplation.

9 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

La paresse du ciel est sans doute le signe d'un repos divin.

Pierre R. Chantelois a dit…

Lorsque les cieux inspirent, la fatigue expire. Lorsque azur paraît, lassitude disparaît.

JEA a dit…

Ici, jeudi destructeur de parapluies. Un vent dément. Il s'est aiguisé les dents sur les passant(e)s.

andree wizem a dit…

"une ourse hivernante"
un "amas de mousseline"
"presque transparent"

Lautreje a dit…

je rêve aussi en longue contemplation...

Gérard Méry a dit…

" poster enveloppes sans intérêt " ce ne sont pas des amis alors (rire)

Brigetoun a dit…

factures (ça existe encore les règlements par courrier)

jeandler a dit…

Rien de tel qu'un ciel même de lit pour rêver...

Gérard Méry a dit…

Ce sont des règlements de compte !!!