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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 20, 2012

vrais faux souvenirs - suite


C'était à la fin du premier mois d'école, c'était s'entasser à l'arrière d'une traction, une de celles dont les anciens se servaient pour transporter les châssis, c'était cet éternel effort pour ne pas montrer son effarement de pensionnaire transplantée, c'était la jubilation qui montait, c'était les chants idiots beuglés, c'était la mélodie de certaines chansons empruntées aux carabins, c'était découvrir la beauté du tracé de cette étrangeté, l'autoroute, c'était contourner la cité universitaire, c'était le bras autour des épaules qui forçait à se pencher dans les virages, c'était Orly, les voitures qui se vidaient, c'était le grand massier sélectionnant la plus jolie des cinq nouvelles, et bien entendu ne pas être désignée, c'était la fanfare regroupée, c'était le pompier et d'autres airs, la fille et l'énorme gerbe, c'était notre irruption dans l'aérogare, c'était chercher le responsable, c'était une délégation, fanfare, fille, anciens, remettant à une hôtesse de l'air notre bouquet pour le mariage de Farah Diba, c'était rentrer, retrouver l'atelier et l'un des trois bourets de l'illustre ancienne.
Encore un de ces jours où me sens inapte à mettre trois idées et deux mots à la suite, alors, parce qu'il existe, quel qu'il soit, je reprends un paragraphe d'un convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.fr/

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Description d'une époque où la fête trouvait tout son sens. Qu'elle soit de quartier ou lors d'un évènement spécial, cette fête réunissait jeunes et moins vieux autour d'un prétexte jubilatoire. Nous vivons à une autre époque.

Brigetoun a dit…

Oh ça n'a pas dû beaucoup changer - en fait c'était entre "jeunes" la première année de l'école d'architecture

Dominique Hasselmann a dit…

Les souvenirs claironnent (même la partition ne manque pas).

jeandler a dit…

Encore faut-il trouver le souffle.
Le son étranglé, la trompette bouchée, mise sous globe.

arlette a dit…

Et essayer d'imiter Sidney Bechet avec un papier vibrant!!
Ah!! Farah Diba une étudiante devenir Impératrice!!
comme cela est si loin , si près

JEA a dit…

Boris Vian :
- "Dimanch’ matin
J'vais à Saint-Ouen
L'marché aux puces battait déjà son plein
Je dénich’ un’ trompett’ dans un coin
Et soudain

Immédiat'ment
J'me vois en blanc
Sur une estrade avec des gens devant
On m'admire, on me trouve épatant..."

Brigetoun a dit…

ça se confirme : les vrais ou faux souvenirs font flop - m'en moque, continue

joye a dit…

Et ce n'est qu'une seule phrase ! Époustouflante, tu rivalises Faulkner, ma belle !