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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 10, 2013

Harpe ? Vraiment ? harpe – ben finalement non


Aime bien la lyre – peut-être parce que jamais écoutée – aime bien la lyre parce que l'écaille de la tortue (souvenir d'un petit sac du soir qui n'était pas sac justement mais étui, ce qu'on appelait une minaudière)... – aime bien la lyre parce que Orphée, et malgré ce brigand d'Hermès (quoique si tous les marchands avaient autant de charme voyou...)
Pour le luth j'en reste au pire ver de Musset (préfère le cou svelte et charmant, celui qui était au théâtre français le soir où l'auteur n'avait pas grand succès, préfère le théâtre d'ailleurs)
Craignais très fort la harpe (on prend une lyre, on tire dessus pour l'agrandir, on retourne la table) qui amène en moi l'idée d'une jupe droite à petit pli au creux des genoux, en tweed, de cabriolets Louis XVI délicieusement inconfortables, d'un feu mourant dans une cheminée, d'une tasse de thé très clair et froid, d'un groupe de joueurs de bridge s'engueulant avec une amabilité flûtée – l'aime bien quand elle vient poser ses notes au choeur d'un orchestre, mais craignais donc très fort un concert exclusivement harpe, même jouée par le beau musicien qu'est Xavier de Maistre (tuant un peu ainsi l'image de la femme diaphane en robe surannée) même avec un riche programme (ou à cause du long programme)
Ma foi, puisque mon abonnement le comprenait, ai mis une robe rouge, une redingote, ai tenté.

En tournant le coin, en regardant vers la place, j'ai vu que la Civette était ouverte, comme l'espérais (trois cigares jusqu'à lundi c'était un tantinet insuffisant), et puis j'ai débouché, jeté un coup d'oeil au delà de Molière, ce grand maladroit, qui fit un jour Alceste, dont le désabusement habituel m'a semblé ironique, suis restée pantoise devant les portes fermées, ai fait un petit retour vers ce qui me sert d'intelligence, ai conclu que nous n'étions pas le 16 mars.

Acheté mes cigares, demandé aux compagnons de l'horloge qui se cachaient dans une lumière bleue, de ne pas se f... de moi, suis rentrée, ai regardé, avec un grand plaisir, comme chaque fois, Falstaf, la vieille version de Solti avec Gabriel Bacquier, l'orchestre philarmonique de Vienne, une bonne distribution, et un décor reconstitué avec une ravissante fausse authenticité.

10 commentaires:

Christian Jacomino a dit…

Bel étonnant. Beau décevant. Bel âtre. Bridgetown en un peu de Leiris.

tanette2 a dit…

Les compagnons de l'horloge ont souri (sous cape..)

louise blau a dit…

du matin et du soir Brigitte, comme les compagnons de l'horloge, on vous suit avec grand plaisir dans cette promenade gustative de cité du pont et des papes

JEA a dit…

mille et deux excuses, mais quasi impossible de vous lire ce dimanche matin : il tombe des millefeuilles de neige !!!

DUSZKA a dit…

La promenade, dans les chemins creux du Berry ou au long des rues de la ville/culture du Sud flamboyant.. plaisir tranquille que tu nous fais partager : ta main tendue est en soit un petit bonheur.

Fardoise a dit…

J'aime la promenade, l'ambiance décrite. Pour la lyre, l'ai entendue par un groupe qui tentait de recréer la musique grecque ancienne, instrument recréé aussi, qu'en peut-on savoir ? Rien à voir avec la harpe bien qu'elles soient de la même famille, mais je ne peux décrire. Ce que j'aime dans le luth, c'est que le son en est très doux.

Pierre R Chantelois a dit…

Entre la lyre et Falstaf, il reste la poésie et les mots. Puis trois petits cigares s'en vont...

arlette a dit…

EXACTEMENT !! un nuage de poésie
il en est ainsi des jours et des nuits

joye a dit…

Google Reader m'a montré ton autre article sur "oser" où tu dis "si on a le talent" et je voulais te dire qu'il faut toujours oser, on ne peut jamais vraiment savoir si on a le talent qu'on croit...nous ne nous voyons jamais comme les autres nous voient.

Bon, ton blog ne veut pas me montrer cette page, alors, je me trouve ici devant la harpe. ;-)

bisou brige

Gérard Méry a dit…

Des Lyres en tous genres