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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juin 13, 2013

Ce serait.. mercredi


Ce serait quelque chose comme une image, le souvenir d'un réel.
Ce serait formes noires, ouvragées et massives, creusées d'éclats roux, sur un bleu qui sombrerait dans la profondeur sombre,
un bleu lumineux d'ombre, s'enfonçant, creusant la nuit, la nourrissant, s'y installant.
Ce serait les dentelures et ce profil d'animal chimérique, ce serait la légère caresse rouge qui lui donnerait volume, ferait tourner son ventre, et son rendez-vous avec la petite cheminée, humble et ordinaire, prosaïque.
Ce seraient des yeux, une vague conscience, attirés par ce ciel découpé et sans limite, ce serait s'y perdre.
Ce serait ce petit creux dans le ventre, ce buste qui voudrait se dresser, se tendre, se dissoudre dans la nuit.
Ce serait une pause, une attente sans besoin, une vacance, une présence à la nuit, un oubli du sol et du corps.
Ce serait cette grande flamme jaune comme une brûlure, une agression, qui renforcerait ces masses noires, ce ciel.
Ce serait être là, mercredi matin, devant une photo loupée, reste d'une nuit récente, détachée de tout souvenir et du temps... ce serait une fois encore ne pas vouloir la détruire, ce serait la regarder, s'y réfugier, espérer vaguement qu'une histoire, un conte, en sourde... constater que non.
Ce serait s'en moquer, être là, simplement, dans un désir de s'y perdre, de noyer dans ce bleu creusé de noir, dans ce noir éclairé de bleu, le retour d'une petite douleur, lancinante, sans virulence, omniprésente, cette dégradation.
Ce serait s'évader de cette lourdeur végétative, laisser un désir d'infini creuser sa place.

11 commentaires:

Pierre R Chantelois a dit…

La vie au conditionnel vécue au présent.

Dominique Hasselmann a dit…

Une seule photo et l'esprit s'envole.

jeandler a dit…

Ce serait un mercredi que j'ai cru un vendredi... Très perturbé, le calendrier en vadrouille.

Brigetoun a dit…

ah voilà qui me console... suis pas seule

Laura- Solange a dit…

ce serait se perdre dans les creux bleus des jours...

Anonyme a dit…

comme tous les jours je passe voir voir votre blog, vois les variations d'humeur du jour, et je m'y retrouve. continuez, j adore vos photos :)

Brigetoun a dit…

pauvre Paumée, tu fais pas recette aujourd'hui.. mais on s'en moque, hein - tu as eu belles visites

czottele a dit…

ce serait (aurait été) dommage que la photo fût détruite, a suscité belle litanie... en espérant que la petite douleur ne lancine plus...

Michel Benoit a dit…

Il paraît qu'il faut dix mille mots pour remplacer une photo.
Y a de la marge !
Moi, j'aime la photo toute seule.

arlette a dit…

C'est un incendie contraste des éléments que l'optique vagabonde a capté en humeur du jour
Très beau ton loupé- louping

Brigetoun a dit…

pauvre mercredi... tu es tout de même mon plus beau flop depuis plus d'un an