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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juin 18, 2017

Un matin et les traces d'une nuit

abandonner le vieil ami qui baille à mort
un air délicieux, une chaleur caressante et un vent fortement modéré
juste ce qu'il fallait pour faire danser le couffin vide autour de moi, pour faire aux femmes des coiffures baroques et pour rendre musicaux les bannes, les arbres, quelques ferrailles
l'été sur les étals et dans le couffin et le sac
sur le chemin du retour... des touristes bloquaient ma route pour photographier Saint Pierre, alors moi aussi
et comme définitivement mon meilleur appareil, qu'était bien fatigué, ne s'est pas remis de l'adieu à Raymond Duffaut, j'ai récupéré la carte, jeté bon nombre de photos (lui, l'appareil, ou moi Brigetoun étions portés au flou, à l'indécis) et gardé juste

un peu de mon départ vers six heures, heure où la chaleur commence vaguement à envisager de fléchir légèrement
le final de la première partie, prisonnier de la barre de ma galerie et la dispersion des chanteurs et danseurs libérés
un regard sur une partie du public depuis l'oeil du cyclope-opéra pendant le premier entracte
une scène de Carmen pendant la seconde partie, avec au centre Béatrice Uria Monzon (elle est intervenue quatre fois pour mon plus grand plaisir) avec Nicolas Courjal, je ne sais plus qui, Ludivine Gombert et Marie-Ange Todorovitch (parmi d'autres beaux moments, deux scènes du Barbier avec Nathalie Manfrino en Rosine)
la fin de la seconde partie avec dans le rôle du Général Boum un baryton de 88 ans (dont ignorante que je suis je n'ai pas retenu le nom) entouré d'allégresse
le second entracte, la joie des petites rafales sur les corps trop chauds, et l'effervescence de la lente re-installation du public (là l'appareil commençait ses caprices)
à la fin de la troisième partie (parmi les plaisirs qu'elle comportait un duo entre Nathalie Dessay et Karine Deshayes) un rayon sur Duffaut et sa femme s'extrayant de leur rang
pendant que Seng-Youn Ko (sans doute mon baryton préféré parmi les présents) chante le souvenir qui refuse l'adieu
les artistes saluant sans puis avec le héros et sa femme

et le moment où l'appareil a rendu l'âme, vers minuit vingt.

5 commentaires:

jeandler a dit…

Nous avons souvent applaudi et côtoyé Béatrice Uria-Monzon au festival du Vigan dont elle était une habituée. En souvenir de nos séjours en Cévennes.

arlette a dit…

Rendu l'âme. .avec élégance

Brigetoun a dit…

Pierre, voix et élégance

Arlette, ne peux lui offrir un petit frère, tant pis si je continue (de moins en moins envie) ce sera avec les plus vieux et moins perfprmants

Claudine a dit…

j'aime bien les photos "ratées" aussi

Brigetoun a dit…

confidence moi je les aime surtout (du moins celles-ci, il y en avait d'autres supprimées)