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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, octobre 15, 2017

En rester au cloître

Caresse fraiche
sous un ciel en grand deuil blanc
sourire terne
Mon regard cueille le froid
que vienne le joli Mai.
Le bleu nous est revenu en fin de matinée, n'en reste pas moins à la suite de mon passage au Cloître Saint-Louis, la montée des marches presque aimables
et la grande salle du deuxième étage
dont la première partie montre les formes d'Awena Cozannet, http://www.awenacozannet.fr/
déjà rencontrée à la Chapelle Saint Michel https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/un-pas-dans-le-parcours-de-lart.html et des peintures d'Anne Brenner (canadienne de Paris) – si en avez le temps, son site, fort bien fait, http://www.annebrenner.com/
Je travaille sur l'indéfini du moi quand il n'est pas encore constitué avec le corps social...
ai noté, pour une fois, les titres  - pour le grand tableau occupant le mur contre l'escalier,  la petite fille riche
de deux tableaux entre les fenêtres sur rue, l'identité
et la première communion (c'est la lecture fortuite de ce dernier qui m'a incitée, contre mon habitude, à me pencher sur les cartels des deux autres)
sur le programme du Parcours … Fondant mon inspiration dans les domaines de l'anthropologie, de la nature et de la vie sauvage, je cherche à déceler la vie secrète des êtres vivants à travers une approche poétique du réel
.. Je travaille par séries et mes thèmes correspondent à des étapes de ma vie. Je commence par des croquis rapides puis je photographie mes modèles et je mets en scène. J'élabore avec photoshop et je démarre la peinture
pour Awena Cozannet retrouver les cordages, la rigidité modelée
Ma démarche est de créer à partir des enjeux de contexte, de rencontres et de matières que je transforme...
La sculpture a une présence physique qui réactive une mémoire archaïque du mouvement.
N'ai pas été vraiment convaincue par les luminaires de Gharib Mzouri – Saint Etienne – designer https://www.facebook.com/gharibmzouri.designer/ regroupés au centre de la seconde partie de la salle... en ai gardé les plus spectaculaires (mais sur sa page Facebook et sans doute à l'Hôtel de Forbin où il expose également, il présente du mobilier urbain plus intéressant (dans la limite des cahiers de charges des donneurs d'ordre)
Je développe une démarche de recherche et de création valorisant les qualités plastiques de la matière. Entre art et design, je questionne dans mon travail la part narrative et sociale contenue dans les objets de notre quotidien. Aborder tout nouveau projet de manière empirique par le biais de la manipulation et de l'expérimentation est essentiel dans ma pratique.
L'entourent les oeuvres de Vincent Ruffin - La Rochelle - https://www.facebook.com/Vincent-Ruffin-artiste-peintre
pas séduite au premier abord, et puis de plus en plus...
sur le programme
Le pas de côté (c'est en fait le titre d'ensemble des expositions du parcours cette année, que l'on en ait tenu compte ou non) qui est proposé ici est celui que l'on s'oblige à faire, consciemment ou inconsciemment, pour intégrer la société et y être quelqu'un d'acceptable en laissant trop souvent son âme de côté.
Etre soi-même demande courage et engagement sans quoi on est obligé de se travestir, de devenir superficiel pour intégrer les normes sociales... Ces propositions artistiques sont un hymne à la tolérance, au questionnement et à la prise de recul qui devient vitale.
J'ai trouvé une vidéo où il parle de lui, de ses sujets, des maîtres admirés, et de son travail (venu de l'abstrait au plaisir de la matière – parle de l'influence des peintres du Nord sans jamais citer Ensor et pourtant...) et un peu de politique culturelle, avec quelques (un gros quelques) tableaux..
les arcades franchies, remontant le couloir ouvert sur le cloître, vers la sortie, 
les tableaux (Brigetoun en contemplations assez longues malgré la lassitude naissante) de Ludovic Dervillez - Reims (un beau site http://ludovicdervillez.wixsite.com/book)
Peindre me permet de m’exprimer matériellement, physiquement, d’être présent au monde concrètement. C'est aussi une manière de rythmer le temps, de le figer en lui donnant une véritable consistance.
...rechercher ce qui est ténu comme une tentative de rendre visible l'invisible constitue le point de départ de mes peintures. Chacune d'elle est construite méthodiquement, par impulsion dans un souci d’équilibre permanent où tout peut être rejoué jusqu'à la dernière touche. L’image, la construction qui en résulte n’est pas pensée en amont et si elle peut rappeler une scène, un paysage, des formes connues, c’est toujours à postériori.
Et, pour clore la visite, les photos (que j'ai martyrisées une fois encore) de Caroline Fellowes – Joucas (pour voir mieux https://www.caroline-fellowes.com/avm et https://www.caroline-fellowes.com/copie-de-avm)
Je suis peintre et photographe.
J'emprunte à l'art abstrait (méthode et processus) comme à l'art figuratif (temps et réalités)
Les deux séries exposées tiennent à la captation de l'éphémère. Leurs sujets évoluent du néant ou y retournent.
séries : SOL at night,
et, pour les dernières que j'ai aimées encore davantage Animal, Vegetable, Minéral
Sur quoi m'en suis allée
et, comme ce soir je me sens très paresseuse et timide et vieille et toute mauvaise raison peut être la bienvenue, j'en reste là pour le Parcours et ne vais pas à la nocturne des Célestins avec concert, visite commentée, danse etc... comme j'en avais envie hier...


3 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Il est bizarre que presque tous ces artistes se sentent obligés de donner tant d'explications à leurs œuvres, comme si elles ne pouvaient parler d'elles-mêmes...

Se contenter de les regarder ou de les ressentir chasse ces accompagnements intellectuels parfois encombrantes ! :-)

Claudine a dit…

j'envie les noirs de Mme Followes-Joucas, mais le reflet de vitrail que vous avez ajouté sur vos photos me les fait aimer encore plus

arlette a dit…

Ta raison est maître bonne ou moins
Merci pour ton regard au cloître