Caresse
fraiche
sous un ciel
en grand deuil blanc
sourire terne
Mon regard
cueille le froid
que vienne le
joli Mai.
Le bleu nous est revenu en
fin de matinée, n'en reste pas moins à la suite de mon passage au
Cloître Saint-Louis, la montée des marches presque aimables
et la grande salle du
deuxième étage
dont la première partie
montre les formes d'Awena Cozannet,
http://www.awenacozannet.fr/
déjà
rencontrée à la Chapelle Saint Michel
https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/un-pas-dans-le-parcours-de-lart.html
et des peintures d'Anne
Brenner (canadienne de Paris) – si en avez le temps, son site, fort bien fait, http://www.annebrenner.com/
Je travaille
sur l'indéfini du moi quand il n'est pas encore constitué avec le
corps social...
ai
noté, pour une fois, les titres - pour le grand tableau occupant le mur
contre l'escalier, la petite fille riche
de
deux tableaux entre les fenêtres sur rue, l'identité
et
la première communion (c'est la lecture fortuite de ce
dernier qui m'a incitée, contre mon habitude, à me pencher sur les
cartels des deux autres)
sur le
programme du Parcours … Fondant mon inspiration dans les
domaines de l'anthropologie, de la nature et de la vie sauvage, je
cherche à déceler la vie secrète des êtres vivants à travers une
approche poétique du réel
.. Je travaille par
séries et mes thèmes correspondent à des étapes de ma vie. Je
commence par des croquis rapides puis je photographie mes modèles et
je mets en scène. J'élabore avec photoshop et je démarre la
peinture
pour
Awena Cozannet retrouver les cordages, la rigidité modelée
Ma démarche est de
créer à partir des enjeux de contexte, de rencontres et de matières
que je transforme...
La sculpture a une
présence physique qui réactive une mémoire archaïque du
mouvement.
N'ai pas été vraiment convaincue par les luminaires de Gharib Mzouri –
Saint Etienne – designer
https://www.facebook.com/gharibmzouri.designer/
regroupés au centre de la seconde partie de la salle... en ai gardé
les plus spectaculaires (mais sur sa page Facebook et sans doute à
l'Hôtel de Forbin où il expose également, il présente du mobilier
urbain plus intéressant (dans la limite des cahiers de charges des
donneurs d'ordre)
Je développe une
démarche de recherche et de création valorisant les qualités
plastiques de la matière. Entre art et design, je questionne dans
mon travail la part narrative et sociale contenue dans les objets de
notre quotidien. Aborder tout nouveau projet de manière empirique
par le biais de la manipulation et de l'expérimentation est
essentiel dans ma pratique.
L'entourent
les oeuvres de Vincent Ruffin - La Rochelle -
https://www.facebook.com/Vincent-Ruffin-artiste-peintre
pas
séduite au premier abord, et puis de plus en plus...
sur le
programme
Le pas de côté (c'est
en fait le titre d'ensemble des expositions du parcours cette année,
que l'on en ait tenu compte ou non) qui est proposé ici
est celui que l'on s'oblige à faire, consciemment ou inconsciemment,
pour intégrer la société et y être quelqu'un d'acceptable en
laissant trop souvent son âme de côté.
Etre soi-même demande
courage et engagement sans quoi on est obligé de se travestir, de
devenir superficiel pour intégrer les normes sociales... Ces
propositions artistiques sont un hymne à la tolérance, au
questionnement et à la prise de recul qui devient vitale.
J'ai
trouvé une vidéo où il parle de lui, de ses sujets, des maîtres
admirés, et de son travail (venu de l'abstrait au plaisir de la
matière – parle de l'influence des peintres du Nord sans jamais
citer Ensor et pourtant...) et un peu de politique culturelle, avec
quelques (un gros quelques) tableaux..
les
arcades franchies, remontant le couloir ouvert sur le cloître, vers la
sortie,
les tableaux (Brigetoun en contemplations assez longues
malgré la lassitude naissante) de Ludovic Dervillez - Reims (un beau
site http://ludovicdervillez.wixsite.com/book)
Peindre me permet de
m’exprimer matériellement, physiquement, d’être présent au
monde concrètement. C'est aussi une manière de rythmer le temps, de
le figer en lui donnant une véritable consistance.
...rechercher ce qui
est ténu comme une tentative de rendre visible l'invisible constitue
le point de départ de mes peintures. Chacune d'elle est construite
méthodiquement, par impulsion dans un souci d’équilibre permanent
où tout peut être rejoué jusqu'à la dernière touche. L’image,
la construction qui en résulte n’est pas pensée en amont et si
elle peut rappeler une scène, un paysage, des formes connues, c’est
toujours à postériori.
Et,
pour clore la visite, les photos (que j'ai martyrisées une fois
encore) de Caroline Fellowes – Joucas (pour voir mieux
https://www.caroline-fellowes.com/avm
et https://www.caroline-fellowes.com/copie-de-avm)
Je suis peintre et
photographe.
J'emprunte à l'art
abstrait (méthode et processus) comme à l'art figuratif (temps et
réalités)
Les deux séries
exposées tiennent à la captation de l'éphémère. Leurs sujets
évoluent du néant ou y retournent.
séries
: SOL at night,
et,
pour les dernières que j'ai aimées encore davantage Animal,
Vegetable, Minéral
Sur
quoi m'en suis allée
et,
comme ce soir je me sens très paresseuse et timide et vieille et
toute mauvaise raison peut être la bienvenue, j'en reste là pour le Parcours et ne vais pas à la nocturne des Célestins avec concert,
visite commentée, danse etc... comme j'en avais envie hier...
3 commentaires:
Il est bizarre que presque tous ces artistes se sentent obligés de donner tant d'explications à leurs œuvres, comme si elles ne pouvaient parler d'elles-mêmes...
Se contenter de les regarder ou de les ressentir chasse ces accompagnements intellectuels parfois encombrantes ! :-)
j'envie les noirs de Mme Followes-Joucas, mais le reflet de vitrail que vous avez ajouté sur vos photos me les fait aimer encore plus
Ta raison est maître bonne ou moins
Merci pour ton regard au cloître
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