Temps printanier ou
presque (le petit matin était muy frio) et ciel sereinement bleu,
m'en suis allée vers le
plan Saint Didier et l'hôtel de Forbin La Barben (un des trois
hôtels de la famille Forbin – la branche Forbin Sainte Croix ayant
donné son nom à la Préfecture, et la branche Forbin Janson à un
hôtel de la rue du Four) où, comme chaque année se tenait un
atelier pour les enfants, et où plusieurs exposants déjà
rencontrés avaient déposé une ou plusieurs oeuvres.
La première partie du
vestibule est encadrée par des salles.
Dans la première salle de
gauche, surprise de retrouver Eunwan Han-Oehl dont j'avais
aimé les dessins de
boites poétiques au Studio UM rue Saint Etienne,
https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/daspirateur-en-coree.html
mais en version colorée, assez violemment, la mine de plomb et le
crayon sur papier (à vrai dire il y en a également trois) étant
remplacés par les huiles patinées sur bois – reste le thème Elle
s'efforce de représenter ce que son esprit vagabond a pu lire au
travers des parois des boites.
Dans la salle suivante,
toujours en façade sur le plan Saint Didier, une vidéo méditative
(que n'ai pu capter) de Charlotte Audoynaud et Ludivine Zambon (aux
Célestins c'était Re-mettez vos manteaux dont
j'avais attrapé trois images
https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/les-celestins-2.html)
vidéo intitulée «Lila» un paysage légèrement verdâtre, une
maison de bois (détail sur
https://www.parcoursdelart.com/audoynaudtambon)
sur la gauche d'un lac entouré de forêt sur lequel glisse une brume
et survolé de temps en temps par des oiseaux.
De
l'autre côté du hall, une salle aux volets clos, pour Gharib Mzouri
plus spectaculaire que les luminaires présentés au Cloître Saint
Louis https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/en-rester-au-cloitre.html
Dans
la seconde partie du hall, avant la grille donnant sur la cage qui
s'élève jusqu'à une lanterne sur le toit, cage sur laquelle
s'ouvre, derrière une arcade, l'escalier
trois
grandes photos d'Aline Isoart (au rez-de-chaussée du Cloître Saint
Louis
https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/parcourir-le-rez-de-chaussee-du-cloitre.html)
De l'intérieur d'un
véhicule, j'attrape au vol les images que nous croisons, pointillés
dans la bande passante d'un parcours.
Sous
la lanterne, à droite, à côté de la porte ouvrant sur les autres
salles d'expositions, sagement rangé, une partie du matériel
proposé aux enfants,..
et
dans la première salle, j'ai retrouvé les céramiques de Mélanie
Broglio, mais ici beaucoup moins baroques et colorées que les
grandes pièces belles mais un tantinet kitch des Cordeliers et
qui, peut-être pour cela, même si moins spectaculaires, m'ont été
beaucoup plus aimables.
Au mur du fond, une oeuvre en deux longs bandeaux de l'autre artiste découverte au
studio UM Sho Asakawa
Et
puis, présentées sans façon, un peu perdus sur le mur faisant face à la porte et posés au
sol, des petits tableaux de Ludovic Dervillez après les grandes
oeuvres adoucies par quelques tons pastels du deuxième étage du
Cloître
Le
déclencheur dans mon travail c'est avant tout le besoin constant de
peindre, de composer, de créer. C'est une nécessité absolue. Je
peins de façon rapide jusqu'à trouver le point d'équilibre
recherché.
Plus loin sur le même
mur, Fanny Lavergne (qui aux Célestins présentait une vidéo : un
lustre se désagrégeant
https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/un-pas-dans-le-parcours-de-lart.html
), expose un faubert et une balayette
Dans une ouverture sur le
hall, Flo Arnold expose une grappe de pétales blanches, écho à la
très grande guirlande qui occupe le choeur des Cordeliers
Depuis plusieurs
années, je réalise des installations urbaines. Ces volumes
organiques flottent, dansent, sont en lévitation...
Et, à
gauche de la porte, plaisir de retrouver les portraits rêveurs du
toulonnais Cyril Besson (j'avoue mon goût pour eux) plus petits
seulement, me semble-t-il, que ceux exposés au premier étage du
cloître
Dans son présent il
révèle les stigmates du temps avec ses carnets de rêves. La mer
est son élément d'inspiration.
Au
centre de la pièce,
Awena Cozannet avec une forme légèrement comique et plus violemment
colorée que ses cordages modelés de la Chapelle Saint Michel et du
Cloître
deux
bocaux aux galets flottants de Yael Dansault (nef des Cordeliers)
Face à la dureté du
réel, mon travail s'inscrit dans une dimension poétique et sereine.
Et,
sous verre, présentée par Cluca, une cagoule dorée comme celle qui
masque certains des personnages des grands panneaux exposés au
rez-de-chaussée du Cloître
https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/parcourir-le-rez-de-chaussee-du-cloitre.html
mais ornée de longues franges bleues (au mur derrière un tondo
comme les deux du Cloître).
Le thème ici traité
reflète mon inquiétude quant à notre devenir en tant que
Personne-s dans un contexte produisant rejet, exclusion...
Enfin,
à côté de l'arcade donnant sur la pièce suivante, éclairée par
une fenêtre en façade, un beau masque d'India Leire (après les
Célestins
https://brigetoun.blogspot.fr/2017/10/un-pas-dans-le-parcours-de-lart.html)
Dans
l'arcade, et dans la salle, le charme
coloré, et nuageux un peu, de l'oeuvre des enfants...
J'ai salué la gentille bénévole dans le hall, piapiaté un moment, et m'en
suis revenue.
6 commentaires:
Eunwan Han-Oehl : je savais bien que j'avais toutes les raisons de jalouser son travail. Il est coloriste en plus !
Suis un peu perdue...je ne trouve pas de repères si ce n'est ton reportage parfait Merci
Les tableaux de Ludovic Dervillez, posés à même le sol : idée pour "désacraliser" la peinture, et la photo du garçon au béret : beau choix.
Arlette, je suis depuis hier en défiance de mes tentatives d"écrire, ça doit se sentir
Dominique, J'aime bien Forbin, un côté un peu anar
Dans votre quotidien,il y a toujours une touche de beau, expo où autres, et c'est sympa.
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