Dans la matinée la pluie
est restée une idée dans l'air, un peu plus qu'une idée, une
fraîcheur gorgée d'eau... ai tenté de nettoyer le coin de cour se
désagrégeant en bouillie grumeleuse enrobant petits rameaux secs et
bouts de pierre près de la descente, mains noires de terre et de
débris collés, comme un hommage très mineur à Notre Dame des
Landes...
et puis comme venais de me
décider à mettre des mots sur une photo prise il y a quelques jours
et à les envoyer au chef cosaque qui a l'indulgence de publier cette
bluette à la suite des forts et beaux textes de Gwen Denieul, Anna
Jouy et autres... http://lescosaquesdesfrontieres.com
(j'ai tout de même un peu honte) je reprends une pochade née de la
pluie fin février ou début mars, un autre jour de pluie, sur des
plantes qui songeaient à renaître
Précocité
audacieuse
trop tôt le
printemps
eut un
sourire tendre
les plantes y
ont cru
les boules
feuillues
leur sève
pleine de joie
se sont
éveillées
de fines
tiges
ont jailli,
se sont jetées
vives vers le
ciel
tant jeunes
étaient
que roses
comme la vie
naissante en
force
fières et
assurées
se sont
risquées à porter
feuilles et
puis fleurs
terre en
frémissait
elle tant
vieille et sage
murmurait
folie
la pluie est
venue
et elle en
fut heureuse
s'est faite
tendre
un tendre
berceau
enveloppant,
nourrissant
fraîches
naissances
puis est
arrivé
le vent du
nord portant peur
pour la
tendresse
un ciel bleu
glacé
a figé dans
l'attente
les jeunes
branches
5 commentaires:
Carcasse vôtre supportetèle bien la pluie?
Les belles fleurs et pochade
casabotha comme toutes les carcasses la supporte encore mieux quand la voie à travers une glace
Claudine, merci
Comme une ballade du temps jadis ...
La robustesse des fines tiges n'a pas d'âge et remonte à la nuit des temps.
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